Le texte qui va suivre est non négociable et définit la pensée BN.Nos fondamentaux idéologiques
Le comte est de droit divin, ses lois sont des édits qui par définition ne peuvent être remis en cause. Ses pouvoirs sont entiers et absolus.
Les membres du conseil lui servent de faire-valoir, profitant de ses largesses et participant allégrement à sa vie de débauché.
Le Comte de droit divin règne sans partage sur le comté. Ce n'est pas une démocratie, et les petites gens ne rigolent pas tous les jours. Les nobles, si.
- La société, ses classes sociales
– Les serfs (niveau 0)Les serfs sont les esclaves de la noblesse, ils ne possèdent rien. De leur naissance à leur accession à la métairie, leur droit et leur devoir sont de servir les intérêts matériels du Comte de droit divin et de ses conseillers. Une partie des serfs sont affectés aux tâches peu gratifiantes de cueillette, de pêche ou de bûcheronnage suivant leur résidence. Ils peuvent revendre leur maigre production pour quelques écus sur le marché du village. D'autres doivent travailler à la mine, le produit de leur effort est alors intégralement reversé au comté en échange des quelques deniers leur permettant de survivre suffisamment pour travailler le lendemain. Les serfs peuvent enfin travailler pour les métayers à de basses besognes, comme abattre un cochon ou nettoyer l'étable, la rémunération est alors laissée à l'appréciation de l'employeur, il n'est cependant pas recommandé d'être trop généreux.
Seuls certains serfs avertis ont la présence d'esprit de laisser tout ça aux autres pouilleux et s'engagent dans la milice de leur village ou dans l'armée du comté, avec laquelle ils porteront fièrement les couleurs de leur patrie et à l'occasion serviront de chaire à bombarde. Mais bon, la vie est quand même plus agréable avec un peu de fayotage, hein.
Dans sa grande bonté, le comte autorise quand même les gueux à prendre quelques loisirs dans les tavernes, où ils pourront se procurer les spiritueux qui leur permettront d'oublier leur état de larve.
Tout serf mécontent sera pendu sans procès.
– Les fermiers (niveau 1)Les fermiers sont des serfs qui se voient accorder le privilège de métairie. Leur ville de résidence leur met à disposition une parcelle de terrain qu'ils peuvent exploiter selon les directives de la mairie. Les fermiers ne sont pas propriétaires de leur terre et doivent s'acquitter d'une taxe de location dépendante de leur production et de leur village de résidence. Tout contrevenant se verra confisquer ses biens et retournera à l'état de serf.
Toute production issue d'un terrain communal peut être mis en vente sur le marché à un tarif ne pouvant dépasser celui fixé par le Commissaire au Commerce sous peine de poursuite
Pour les aider dans leur tâche, les métayers peuvent embaucher des ouvriers agricoles, serfs ou métayers. Les salaires accordés aux serfs ne devront pas être trop élevés. Les salaires accordés aux autres métayers sont laissés à l'appréciation du demandeur selon les qualifications requises.
Les métayers sont vivement encouragés à ne pas embaucher de serfs qui sont par essence paresseux et peu recommandables. Tout métayer signataire de la charte "bouh le puant", par laquelle il s'engage à ne jamais embaucher de niveau 0, se verra récompensé par la bienveillance du Comte et la bénédiction du curé local.
Tout métayer mécontent sera écartelé après un simulacre de procès.
– La petite bourgeoisie (niveau 2)La petite bourgeoisie rassemble les métayers avertis devenant propriétaires d'une échoppe.
Les bourgeois bénéficient d'un grand nombre de privilèges : propriété, maîtrise de leur production, libre commerce
Les bourgeois sont invités par le Comté à mépriser cordialement les métayers, et ignorer d'un coup de botte les malingres de la caste des serfs.
Les bourgeois mécontents peuvent occire un ou deux manants pour se remonter le moral.
– Les étudiants (niveau 3)Elite intellectuelle de la nation, les étudiants sont considérés par le Comté comme une bande de feignasse passant leur temps à lire des livres inutiles, dérangeant les braves bourgeois par leurs chants paillards à trois heures du matin, et infligeant des maux de crânes inimaginables à toute personne n'ayant pas pris la précaution d'enfoncer des boules de cire dans ses oreilles avant qu'ils ne se mettent à déclamer vers en latin ou discours moralisateurs en grec.
Cela dit, ils sont souvent pleins d'écus comme ce sont souvent d'anciens bourgeois ayant bien réussi, et puis, cette sorte de seconde jeunesse, ça passe.
Certains étudiant se rendent néanmoins utiles en devenant hauts-fonctionnaires. Tout de noir vêtus, ces bureaucrates assistent les maires, souvent dépassé par l'adminstratif, dans leur tâches quotidiennes. Pour devenir haut-fonctionnaire, il faut avoir l'aval du comte, pour faciliter cette obtention les bons au porteur (en écus) sont acceptés.
– Les nobles de robe et/ou d'épée (adoubés par l'ange Al Aupass)Pour se faire un nom, il existe deux moyens : bien servir le comte, ou bien remplir le portefeuille de Notre Roi préféré. Les nobles d'épée, et dans une moindre mesure, les nobles de robe, font partie de la deuxième catégorie. Il n'y a pas grand'chose à raconter sur eux à part que ce sont des fayots, et que ce n'est pas parce qu'on sent bon qu'on pourra aller loin, ha ha.
– La noblesse (niveaux XL et XXL)L'accès à la noblesse (niveau XL) est réservé à l'entourage proche du comte comme ses copains de taverne par exemple. Elle n'est accordée qu'après un long processus de tests horribles consistant à prouver le manque total de compassion du candidat. Le plus souvent, l'anoblissement au titre de baron provient d'un mois de bons et loyaux service à la tête d'un village.
Les nobles ne travaillent pas (par principe) et sont toujours contents. En cas de légère contrariété, ils peuvent emprunter quelques miliciens au comte et piller leur village, mais après ils sont priés de ne pas se plaindre s'ils sont pendus.
La noblesse de droit divin (niveau XXL) n'est accessible qu'au comte. Il n'y a pas de limite au pouvoir du Comte. Vous pouvez l'appeler Majesté, Votre Grandeur, Maître ou encore Votre Magnificence. C'est le seul niveau qui permet de guérir les écrouelles
Quoi que veuillent nous faire croire un ramassis d'ignares qui s'imaginent vouloir s'affranchir de l'Eglise, notre société moderne repose sur les enseignements éclairés d'Aristote, qui les tient quasiment de Dieu lui-même. Ainsi, le Comté du Béarn, terre aristotélicienne par excellence, est gouverné par le Comte et son Conseil, selon les vœux du Divin.
Si nos grands penseurs nous ont appris une chose, c'est bien qu'il n'est point de savoir ni de connaissance qui ne nous ait été enseigné par Aristote ; tout le reste n'est qu'hérésie et sorcellerie, c'est-à-dire d'excellents combustibles.
Le Comte tient donc son pouvoir de la volonté de Dieu lors de la cérémonie du sacre, ce qui lui confère le pouvoir de commander et de soigner les écrouelles tous les mardis entre quinze heures et dix-sept heures trente, les jours de pleine lune.
- • La justice : L’esprit de la loi
– Dieu et le ComteDieu, manquant singulièrement de bon sens ou souhaitant rigoler un bon coup ce jour là, a confié au Comte toute latitude pour rendre la justice sur son territoire. Le Comte est donc seul responsable de l'interprétation des rares instructions divines et de la Défense de ce qu'il considère comme Béarnais. Lui seul peut décider ici-bas ce qui est juste ou non, et peut utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire régner sa volonté. Soucieux de plaire au Tout Puissant, il se débrouille néanmoins pour que sa justice soit conforme aux commandements divins et, autant que possible, rigolote.
– Droit écrit et droit coutumierAfin de donner quelques os à ronger à ceux qui se prétendent avocats, le Comte a fait rédiger quelques principes incontournables regroupés dans un texte obscur portant le nom peu ragoûtant de " constitution ". Pour les affaires courantes, il place une parcelle de son pouvoir entre les main d'un conseiller, le Juge, chargé de trancher les litiges (sur la base de la constitution et de la tradition : on parle de droit coutumier) et éventuellement quelques têtes, lorsque le bourreau a des états d'âme. La règle inviolable est la suivante : en matière de droit béarnais, ce qui est écrit prévaut, et ce qui n'est point écrit est coutumier. La voix du Comte prime bien entendu sur celle du Juge en cas de désaccord.
– Territorialité et souverainetéLe comté du Béarn est souverain sur l'ensemble du territoire défini par le Comte, qui peut varier. En cas d'atteinte aux intérêts béarnais, celui-ci n'hésitera donc pas à prendre les mesures qui s'imposent, comme mettre en branle l'invincible armée du comté pour rappeler aux envahisseurs qu'ici on n'est pas des truffes.